TARIFICATION ACTE HORS NOMENCLATURE
- CERTIFICAT POUR ACTIVITE SPORTIVE: 30 EUROS
- CERTIFICAT POUR ASSURANCE SOUS RESERVE DE L’ACCORD DU MEDECIN: 50 EUROS
- AUTRE CERTIFICAT: 25 EUROS
- CONSULTATION POUR PARLER D’UN PROCHE: 25 EUROS
- DEMANDE DE DUPLICATA D’ORDONNANCE : 1 EURO
Monsieur
le président je me souviens!
Vous souvenez vous Monsieur le Président?
Vous souvenez-vous des soignants en train de lutter?
Vous souvenez-vous des soignants épuisés?
Vous souvenez-vous de vos engagements?
Pour les soignants, je me souviens des serments
trahis...
Je me souviens du 16 mars 2020:
« La Nation soutiendra ses enfants qui,
personnels soignants en ville, à l’hôpital, se trouvent en première ligne dans
un combat qui va leur demander énergie, détermination, solidarité. Ils ont des
droits sur nous. Nous leur devons évidemment les moyens, la protection. »
Je me souviens du 18 mars 2020 :
« A nos
personnels soignants : vous ne comptez pas vos heures face à cette crise
inédite. Nous savons ce que nous vous devons et nous mettrons les moyens
nécessaires pour vous aider. »
Je me souviens du 25 mars 2020 à Mulhouse :
« Il y a
en première ligne l'ensemble de nos soignants, qu'ils interviennent à
l'hôpital, en ville, (…) La Nation toute entière est derrière eux, reconnaissante.
Elle rend hommage chaque jour. (…) L’engagement que je prends ce soir pour eux
et pour la Nation toute entière c’est qu’à l’issue de cette crise un plan
massif d’investissement et de revalorisation de l'ensemble des carrières sera
construit pour notre hôpital. C’est ce que nous leur devons, c’est ce que nous
devons à la Nation. Cette réponse sera profonde et dans la durée.»
Je me souviens du 13 avril 2020 :
« Ces journées, ces
semaines ont été et resteront l'honneur de nos soignants, en ville comme à
l'hôpital. Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd'hui,
tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent
et rémunèrent si mal. »
Je me souviens du 23 octobre 2020 :
« C’est pour ça
que je veux ici aujourd'hui rendre hommage, remercier l'ensemble de nos
personnels soignants (…). Mais je veux aussi saluer l'ensemble des professionnels de santé dits de ville donc les libéraux, professions
paramédicales et toutes celles et ceux qui sont aussi dans les établissements
médico-sociaux, les structures paramédicales, que ce soit d'ailleurs des
structures ou que ce soit du soin à domicile. (…) Je veux ici redire notre
détermination à continuer de transformer en profondeur notre système de soin et
notre système de santé français. C'est une fierté. »
Je me souviens du 29 juin 2021 :
« Je veux ici
remercier à nouveau tous les soignants sur le terrain qui se sont battus, tous
nos chercheurs qui ont fait le maximum. (…) On est en train d'en tirer les
conséquences (…). Sachant que c'est un énorme défi parce qu'on a un fort risque
qu'on revienne à la normale après crise. Je pense que ce serait une
catastrophe. »
Je me souviens de la campagne présidentielle 2022.
Vous disiez « regarder la réalité en face car malgré le Ségur, il y a
aujourd’hui une crise de sens pour beaucoup de professionnels de santé ».
Quand le passé n’éclaire pas l’avenir, l’esprit marche
dans les ténèbres.
Monsieur le Président, presque 3 ans après le début de
la pandémie, nous nous sentons trahis par la nation que nous avons servie.
Servie sans en attendre quelque gloire, nous ne faisions que notre devoir. Nous
avons soigné, soulagé, accompagné, rassuré, consolé, vacciné, nous nous sommes
démenés. Le seul espoir que nous avions se résumait dans un « plus jamais ça »,
mais nous ne nous doutions pas que serait pire.
Vous deviez, Monsieur le Président, redonner de
l’espoir à tous les soignants. Vous deviez, Monsieur le Président, raviver la
flamme de ceux qui se sont battus, qui ont tenu. Vous deviez, Monsieur le
Président, donner envie à la jeunesse de s’engager dans ces métiers du soin, de
l’accompagnement, du social, de la recherche, qui ont tant fait pour les
Français. Je n’ai rien vu, Monsieur le Président, qui ait pu répondre à ces
promesses. Nous avons conscience qu’il ne faudra pas quelques mois pour
reconstruire ce qui a été défait méticuleusement pendant deux décennies.
Il n’y a nul cap, nulle vision, nul horizon vers
lequel se tourner dans ce que vous proposez. Au contraire, là où la santé, la science,
auraient dû être les sujets des débats d’une campagne présidentielle au sortir
de la crise, Il n’en a rien été. Pire : depuis quelques mois, celles et ceux
qui ont été adulés sont maintenant visés par tous les groupes parlementaires.
Voilà quelques exemples des projets visant désormais les soignants :
allongement des études, contraintes à l’installation, frein à l’intérim,
préavis avant une mobilité, publication de listes publique dénonçant celles et
ceux qui ne s’installeraient pas, etc. Est-ce cela « La Nation toute entière
derrière eux, reconnaissante » ? Cette unanimité de la représentation nationale
à contraindre ceux dont ils louaient l’engagement, il y a quelques mois, est
une blessure pour beaucoup de soignants.
Certains renonceront à leur carrière ; pire encore,
cela va diminuer l’attrait que ces métiers pouvaient avoir. Que va penser la
jeunesse qui voudrait s’engager, voyant ses études encore allongées ? En voyant
qu’on risque de leur imposer une mobilité forcée ? En voyant les soignants épuisés,
abandonner au bout de quelques années ? Pensez-vous que c’est cette image de
l’avenir des métiers du soins qui va les inciter à venir rejoindre les rangs
décimés des soignants ?
Toutes ces décisions ne feront qu’accélérer
l’effondrement de ce que vous nommiez une fierté. Il faut reconstruire le
système de santé pour répondre aux besoins des Français, mais pas contre ceux
qui les ont soignés. Après l'avoir fait pour les Français pendant les longs
mois de pandémie, ce sont les soignants qu'il faut protéger aujourd'hui.
Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que
vous lirez peut-être. Monsieur le Président, si vous avez de la mémoire,
redonnez donc espoir à celles et ceux qui ont été la lueur dans le noir."
Merci à "L'interne de garde"
Pour tout demande administrative merci d'effectuer une demande par mail à l'adresse