info et infox sur le coût de la consultation médicale
1- Un tarif de consultation équivalent à l'Angola, le Gabon et la Bolivie.
weisspaarz.com (février 2022)
2 - L'état finance les études médicales, oui, comme pour les notaires, avocats, bouchers, plombiers … mais nous, nous les remboursons largement lors de notre formation.
Pourquoi, alors que nous manquons de médecins et que les politiques décident de déléguer les actes médicaux aux paramédicaux, rallonger la formation des médecins généralistes de 1 an ( soit bac +10 ans) ?
- Pour avoir de la main d'œuvre surqualifiée pas chère et sous contrôle.
3 - "C'est la faute des jeunes médecins qui ne veulent plus s'installer" c'est ce qu'on aimerait vous faire croire.
87 % du territoire est un désert médical selon proposition de loi valletoux. Alors que la part des médecins de moins 40 ans est de 29.8 % atlas de démographie médicale (CDOM) . Cela veut dire que 30 % des médecins sont responsables des près de 90 % du territoire…
3 - "Les jeunes médecins travaillent moins" : Faux
- Selon Margueritte Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins à la Caisse nationale d’Assurance-maladie . « En terme d’activité, on observe une relative stabilisation des actes cliniques réalisés, le nombre de consultations et visites par médecin généraliste libéral (en activité à part entière (APE) s’établissant à 5000 actes par an, en très légère baisse depuis 20 ans (-2 % entre 2000 et 2019). cliquez-ici
- En 2016, la patientèle médecin traitant dans le Gers était en moyenne de 763 patients, aujourd’hui elle est à 1015 patients soit une augmentation de 33 % en six ans (data ameli)
3 - Alors pourquoi il y a de moins en moins de médecins
Parce que c'est un projet politique: entre 1982 et 1995 le nombre de médecins formés par an est passé de 7500 à 3500, respectant la loi de l'offre et la demande. Pour réduire les coûts de santé nos politique ont réduit l'offre de soins.
Mais il y a d’autres raisons qui accentuent la pénurie, et pour lesquelles des actions sont possibles :
- Certains s’expatrient: Au moins 4100 médecins français sont partis exercer à l'étranger.Le nombre de médecins à diplôme français exerçant dans un pays de l'OCDE a augmenté ces dernières années, alerte la Fondation Ifrap, qui appelle la France à réagir.(fevrier 2023)
- D’autres choisissent le secteur 3 non conventionné, c’est-à-dire avec un remboursement quasi nul de la CPAM.
- D’autres changent de voie ou préfèrent un poste salarié.
- Les jeunes diplômés hésitent fortement avant de s’installer. En 2014, 35 % des primo inscrits exercer en libéral à cinq ans (seul un tiers des médecins formés s’installe au bout cinq ans)
4 - Conclusion:
Il y aurait beaucoup plus à dire, le mirage que représente les centres territoriaux de santé (Rapport de la cour des comptes centre de santé en Saône-et-Loire) et La gestion ou plutôt la non gestion de l’hôpital public ... Cliquez-ici
Pour conclure, il y a un cruel manque d’attractivité de la profession médicale et tous les bricolages administrativo-politiques n’ont fait qu’accentuer le problème : paiement au forfait ou aux objectifs, délégation de tâches (conçues sans même l’aval de la profession médicale), cabale contre les Médecin « gros prescripteurs d’arrêt maladie »et culpabilisation des médecins qui n’en feraient pas assez (nous travaillons en moyenne 55 heures par semaine, rappelons que selon le droit européen, le temps de travail maximal et de 48 heures par semaine).
L’attractivité c’est 2 choses essentielles : les conditions de travail et la rémunération
Mis à jour le 06 Nov. 2023